Nous travaillons selon les directives du modèle bernois. Cela signifie notamment que les examens et les entretiens-conseil (y compris pendant la nuit) sont réalisés uniquement par des femmes. Rien n’est entrepris sans votre consentement.

Notre médecin vous pose des questions et procède à un examen, pour autant que vous le souhaitiez. Ce dernier est réalisé pour détecter des maladies sexuellement transmissibles ainsi que des lésions. Si nécessaire, nous vous donnons des médicaments destinés à prévenir la transmission d’infections telles que le VIH/SIDA par exemple. Vous recevez également une contraception d’urgence (« pilule du lendemain »). Le cas échéant, les vaccins sont mis à jour ou un traitement antibiotique initié.
En cas de lésions non gynécologiques, nous organisons la prise en charge adéquate en collaboration avec le centre universitaire des urgences.

Notre médecin vous transmet des informations médicales et juridiques et vous propose de l’aide pour faire face à cet acte violent. Elle vous communique les adresses des centres spécialisés dans l’aide aux victimes et discute de la suite avec vous.

Notre médecin est tenue au secret médical.

Entre l’incident et l’examen, il serait judicieux, dans la mesure du possible :

• de ne pas prendre de douche ou de bain et de ne pas vous laver les mains
• de ne pas changer d’habits, ou alors de les conserver sans les laver
• de conserver les protège-slips
• de ne pas aller aux toilettes avant l’examen

C’est la manière la plus sûre pour identifier les traces de l’agresseur.

Non, vous pouvez vous annoncer chez nous sans porter plainte auprès de la police. La prise en charge médicale est la même, que vous ayez déjà porté plainte ou que vous souhaitiez encore y réfléchir. Nous faisons toujours appel au service de médecine légale pour la préservation des preuves. Les traces sont alors préservées/conservées et ne sont analysées qu’en cas de plainte ultérieure. Cela permet à une femme concernée de réfléchir au calme, après l’examen, si elle souhaite porter plainte et demander conseil, sans crainte d’arriver trop tard.

À la police, c’est toujours une femme fonctionnaire qui vous pose des questions. Si vous informez la police, une plainte sera générée automatiquement. En Suisse, les délits sexuels tels que la contrainte sexuelle ou le viol sont des délits poursuivis d’office, c’est-à-dire qu’une poursuite pénale est engagée dès que les autorités prennent connaissance du délit. Une procédure policière et juridique peut représenter une charge importante pour une femme affectée, et pourrait, dans certaines circonstances, aller à l’encontre de ses intérêts.

La police, les services de gynécologie, d’infectiologie, de médecine légale et le centre de consultation pour l’aide aux victimes de violences sexuelles travaillent main dans la main afin de garantir une prise en charge aussi optimale que possible des femmes affectées. En général, le principe suivant s’applique : autant de professionnelles que nécessaire, aussi peu que possible.

Clinique de gynécologie et obstétrique
À la clinique de gynécologie et obstétrique, une femme, à sa demande, est examinée à la recherche de lésions, d’infections sexuellement transmissibles et de traces de l’agresseur. Un médecin du service de médecine légale, homme ou femme, est appelé pour la préservation des preuves. Si une intervention de crise est indiquée, notre médecin engage les mesures nécessaires.

Centre de consultation pour l’aide aux victimes
Dans le canton de Berne, les centres d’aide aux victimes à Bienne, Lantana à Berne et Vista à Thoune sont spécialisés dans le conseil aux femmes et jeunes filles victimes de violence sexuelle. Ces centres offrent un conseil psychologique, renseignent les personnes concernées sur les possibilités qui leur sont offertes, la procédure pénale et les avantages et désavantages d’une plainte. Ils les conseillent et les accompagnent dans leurs démarches. Les centres de consultation pour l’aide aux victimes ont également la possibilité de fournir un soutien financier dans le cadre de la loi sur l’aide aux victimes.

Police
Auprès de la police, la femme peut être suivie par une fonctionnaire de la police criminelle spécialement formée. Celle-ci lui explique les démarches, la renseigne sur les centres de consultation d’aide aux victimes, enregistre sa plainte et organise la prise en charge médicale et la préservation des preuves à la clinique de gynécologie et obstétrique.

Enfants

Le modèle bernois s’adresse aux femmes et jeunes filles à partir de 14 ans. Les enfants plus jeunes peuvent s’adresser au Groupe de protection de l’enfance de l’Inselspital à Berne :

• +41 31 632 94 86 (8h30 – 17h00)
• +41 31 632 92 77 (en dehors des heures de bureau en cas d’urgence)

Adultes

Si vous êtes victime de violence domestique ou de violence au sein de la famille, le service d’Urgences adultes du Service universitaire des urgences est disponible en tout temps :

• +41 31 632 24 02

• Frauenhaus Bern 
  +41 33 225 05 60
• Services d’aide aux victimes Bienne / Berne
  +41 32 322 56 33
• Kriseninterventionszentrum der Universitären psychiatrischen Dienste Bern
  +41 31 632 88 11
• Kinderschutzgruppe des Inselspitals Bern
  +41 31 632 94 86 (8h30–17h00)
  +41 31 632 92 77 (en dehors des heures de bureau en cas d’urgence)
• Centre des urgences Inselspital Berne
• Service de lutte contre la violence domestique 
• Lantana - Fachstelle Opferhilfe bei sexueller Gewalt
  +41 31 313 14 00
• Vista - Fachstelle Opferhilfe bei sexueller und häuslicher Gewalt
  +41 33 225 05 60
• Frauenhaus Thun-Berner Oberland
  +41 33 221 47 47